Je chemine sur les sentiers de la musique depuis mon plus jeune âge.
Ce fut ceux de l’apprentissage: cours de piano et solfège tout au long de mon école primaire. Sans oublier les chorales de soeur Léontine ou dans le jubé du père Anselme.
Ceux de la découverte: le »Hit-Parade » sur mon petit transistor. Époque fascinante où nous pouvions dans la même heure entendre Neil Sedaka, Richard Anthony, Elvis »the one and only », The Ventures, La Piaf, Bob Dylan et surtout les premiers »tubes » des Beatles. Il me fallait une guitare moi z’aussi. Jusqu’à la création d’un »orchestre de jeunes ». Un »Band de Garage » dirait-on aujourd’hui.
Ceux de l’écoute: Au Québec dans les années 70 tellement de groupes, chanteurs, chansonniers ou musiciens firent leurs marques. Charlebois, Ferland, Léveillée, Harmonium, Leclerc, Raoul Duguay. Il ne faut pas oublier la musique anglaise, le prog, Les groupes comme Genesis, King Crimson, Pink Floyd, Yes and so on. Québec, la ville, terreau fertile pour ce type de musique.
J’ai eu la chance d’avoir une famille qui écoutait beaucoup de musique. Mes parents furent les premiers dans notre rue à posséder une chaîne stéréo. Avec une radio FM, la première station n’arrivera que 2 ans après cet achat. Nous écoutions tant de l’opéra, que des symphonies ou du Glenn Gould, première mouture. Du populaire aussi, américains ou français, de Sinatra à Bécaud. Du Jazz bien sûr, ma mère affectionnait les »Big Band » Glen Miller et cie.
Pendant toute ma vie la musique aura été la pierre angulaire de ma créativité. Je récolte, maintenant à la retraite, la somme de toutes ces écoutes, expériences ou pratiques musicales. Je suis toujours ouvert à la découverte, à me laisse subjuguer. Dans tous les styles.Vous ne m’entendrez jamais, devant une pièce hors norme, affirmer que ce n’est pas de la musique.
Quels sont les sentiers que je parcours maintenant?
Sentiers suivis.
Suivre une partition, avec toutes les hésitations de l’apprentissage.
Schubert, Piano Trio Mi bémol d926 / andante
Sentiers sentis.
Mélange de suivis et de sentis. Quand les thèmes joués sont connus. Plus facile de mettre emphase et fioriture. *
Sentiers sans fonds.
Depuis l’acquisition de mon nouvel instrument, je redécouvre mes pièces. Sans fonds pour pratiques sempiternelles.
Sentiers féconds.
Impro… Toujours l’impro… Et soudain… »Toute est dans toute » (dixit Raoul Duguay avec l’Infonie )
C’est presque une bénédiction que le printemps au Sud du St-Laurent continue son cortège de froidures, de bordées de neige, de pluies froides et de grisaille continue. J’oubliais les journées où il vente à écorner les boeufs.
Plus de temps pour continuer mes explorations musicales et/ou instrumentales. Je vous en mets un aperçu.
La basse et la batterie servent de métronome. Je peux cependant changer la tonalité de l’arpège de basse tout en jouant. Improvisation quotidienne sur un thème en mi mineur que je pratique depuis quelque temps. Piano et flute. Une seule prise pour chaque instrument.
Synthétiseur Yamaha MX88, Voix: piano et Flute, enregistrement et mixage: Cakewalk de BandLab
2ieme recherche:
Je vous ai déjà parlé de la Maison de Campagne qui a été vendue.
Il faut en acheter une autre. J’ai été le chauffeur de ma grande amie, Madeleine, sur les routes de la Beauce profonde ou de Chaudière-Appalaches. Nous avons parcouru presque 200km il y a quelques jours, pour reconnaître in situ les différentes propriétés qui l’intéressaient.
Pour vous donner une idée de la vastitude de nos quelques arpents de neige, dixit un certain m.Arouet dit Voltaire. Pendant cette promenade par une belle journée chaude et ensoleillée »enfin », nous eûmes quand même à subir des écarts de températures notables. Passer de 20 °C à 10 °C en moins de 50km presque à la même altitude. 2 photos illustrant les routes parcourues.
Route de Chaudière-Appalaches.
Route en gravier longeant une érablière
3ieme Recherche: Chercher à comprendre.
Peut-être vous ai-je déjà dit que mon fils est policier à la SQ (Sureté du Québec)
Le 27 mars dernier vers 21h30, je reçois un appel de fiston. Pas dans ses habitudes, il sait que que je me couche très tôt.
Il me dit juste de ne pas m’inquiéter en écoutant les informations à mon réveil demain matin. Il va très bien. Ce n’est pas lui qui est impliqué dans l’événement. Il ne peut m’en dire plus à ce moment là.
Je vous mets un lien vers la conclusion de cette tragédie.
Mon fils n’était pas impliqué directement. Il était en devoir de jour et on lui demanda d’être là en support après les événements. Cependant cela c’est passé sur son quart de travail habituel. Il aurait pu être à la place de la sergente Breau. Toute une réflexion qui débuta.
Remise en question sur les dangers de son travail? Pourquoi laisse-t-on des personnes avec des troubles mentaux en circulation malgré des signes exigeant le contraire? Cela fera partie d’un enquête publique.
En ce moment, il est en arrêt de travail comme bien de ses collègues. Beaucoup de suivis émotionnels surtout. Très important de ne pas retourner au boulot si le moindre doute subsiste sur son état d’esprit. Il en va de sa sécurité et de celle de ses collègues.
Je vous rassure. Il va bien. Nous nous voyons et communiquons régulièrement.
Depuis début février j’ai eu comme projet de changer la pierre angulaire de mes activités musicales. Je me suis mis à la recherche d’un nouveau clavier. Mon vieux piano électronique Korg acheté en 2009 traînait de la patte depuis une belle heurette ou deux.
Commencèrent alors les explorations googléennes pour trouver le meilleur instrument au prix souhaité.
Ce qui guidait mon choix:
1- 88 notes avec touches se rapprochant le plus d’un piano acoustique.
2- Synthétiseur doté d’un arpégiateur, module de rythmes, choix de voix multiples et polyphoniques. En passant la plupart possède ces attributs mais plus rare avec 88 notes. Du moins selon ma capacité de payer.
3- Être d’une marque reconnue sauf une que je ne nommerai pas mais qui a la même première lettre que Rager. Quand une compagnie semble oublier ce qu’est le service à la clientèle.
4- Pouvoir se brancher directement sur PC ou/et par câbles midi.
5- Pouvoir créer mes propres sons, altérer ceux incorporés et surtout les sauver sur clés USB.
Voilà grosso modo ce que je découvris surtout sur YouTube, voir et entendre des musiciens nous vanter ou dénigrer toute cette panoplie d’instruments et accessoires.
Dernier samedi de février, achat effectué, chez Musique Gagné, mon fournisseur attitré.
Yamaha MX88
Je vous éviterai toute évocation du ménage fait dans le coin musique pour l’installation.
Le pire était à venir… Pour celles et ceux d’entre vous qui ne le sauraient pas, je porte des prothèses auditives. Mes oreilles bioniques. Depuis 14 ans ou presque la sono du piano n’avait presque pas changé.
C’est le grand chambardement. Pour atteindre la même acuité auditive, il fallait hausser le volume occasionnant plein de distorsions dans les prothèses. Déplacement des enceintes, réaménagement des supports, quelques rudiments d’acoustique à mettre en place… Tant et tellement qu’il me fallut une visite chez l’audioprothésiste pour ajuster le tout.
Durant toute cette période je dus m’acclimater aux nouvelles touches…. Pour pouvoir mieux les saisir, je décidai de me remettre à l’étude d’une pièce débutée il y a longtemps. La Danse des Chevaliers de Prokofiev. Un bref aperçu où j’en suis en ce moment. Avec les hésitations usuelles.
Il fallait aussi assimiler les modes d’emploi de la bête. Parce qu’il y en à quatre. Bien beau avoir des nouveaux sons(voix)et rythmes mais faut apprendre le chemin pour s’y rendre. J’y arrive lentement mais sûrement. Pour vous en donner une idée, premièrement, mon impro matinale au piano seul suivi de l’utilisation d’un son arpégé avec piano de concert.
Impro Matinale: Voix Piano Concert AP 1, enregistrement Cakewalk, une prise »live ».
Impro Voix Multiples: MFX 102 et Piano Concert 1, enregistrement Cakewalk, une prise »live ».
Vous dire tout le plaisir que j’en retire n’a d’égal que ma retraite que je chéris de plus en plus.
Évidemment, l’apprentissage et l’utilisation de ce nouveau joujou aura été détriment de mes lectures ou de mes écrits sur le site. J’y remédierai d’ores et déjà.
Le bruit de la neige qui crisse sous nos pas me manque. Ces sons devraient être admis au Patrimoine Immatériel de l’UNESCO. Avec les changements climatiques annoncés, nous risquons de ne plus avoir des températures qui descendent jusqu’à -20 degrés Celsius. Là où les sonorités sont les plus cristallines.
L’hiver que nous vivons cette année pourrait en faire foi. Nous en sommes déjà à la moitié de l’hiver météorologique. Et en ce 20 janvier je n’ai toujours pas eu le plaisir de marcher sous ces températures presque polaires. Avoir de la pluie en décembre ou janvier est une abomination. Je voudrais me plaindre à notre Mère Nature mais elle va me diriger vers les filières à énergie fossile. Pensez à cette compagnie que je ne nommerai pas qui sait depuis les années 70 dans quel pétrin nous sommes aujourd’hui.
Outre 45ème parallèle les hivers sont blancs de ce côté-ci de la grande mare. Une bonne tempête hivernale suivie de quelques jours de soleil dans un ciel bleu éclatant. Que nenni, cette année.
De la grisaille encore de la grisaille.Et quand il se montre le soleil, sous un voile gris. Je me demande si je ne serais pas dû pour des séances de luminothérapie.
Je vais plutôt me contenter d’une dose quotidienne de vitamine D. Je m’en vais prendre une marche jusqu’à la pharmacie.
La publication de cet article date de mai 2014. Pourquoi le remettre en ligne? Mon fils a eu 35 ans le 24 décembre, je lui ai demandé de le lire. Je crois que sa situation et sa carrière correspondent aux critères élaborés plus bas.
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Une autre barrière des multiples de 5 que je viens de franchir.
Le cap des 65 ans est dépassé.
Ma relation avec le vieillissement ne cherche pas des années phares aux dizaines mais à celles se terminant par le chiffre 5.
Le premier véritable souvenir que nous pouvons situer dans le temps ce sera l’entrée en classe. Habituellement à 5 ans.
Deuxième choc : l’adolescence et sa kyrielle d’hormones. En pleine crise vers 15 ans.
Et vient la fin des études, sinon du premier vrai travail: plus ou moins 25 ans. À l’évidence le quart de siècle représente le passage reconnu à l’âge adulte. Pensons aux assurances auto et autres permis utiles dans notre société. Et le vieux cliché des catherinettes, jeunes femmes pas encore mariées à 25 ans.
Les deux prochains anniversaires soit 35 et 45 peuvent se confondre. Selon les priorités qui mènent nos vies. Ce pourra être la famille établie, avec maison et toutes ses obligations paraphernales* ou autres.
Il y aura les carriéristes tant masculins que féminines qui mettront de l’avant leur réussite professionnelle, artistique ou autre. En évitant de croire que ce sera au détriment de qui ou quoi que ce soit. La liberté de choisir en tout premier lieu.
Mais sera-t-elle la Liberté 55 tant souhaitée ?
Pour la première cohorte de Baby-boomers ce le sera presque. Mais les aléas de notre société capitalo-1%-tout-possédant feront que ceux l’atteignant plus tard auront bien de la difficulté à avoir cette idyllique retraite dorée même à 65 ans. Il faut voir ici comme pour les USA que la classe dite moyenne est souvent laissée sur une voie d’évitement. Le moins possible qu’elle s’enrichisse, qu’elle s’éduque facilement, qu’elle ait des soins de santé adéquats.
Le capitalisme se doit de s’enrichir mais est-il obligé de partager? Non, laissons cela aux oeuvres de bienfaisance. J’allais écrire bienséance ce que nous devrions tellement nous habituer à réviser tout au long de notre vie.
L’âge de la retraite bien sonné… 65. Chiffre magique qui se permutera en nombre plus élevé pour les générations à venir que nous avons grassement hypothéquées. Mon pelletage en avant personnel ne sera pas tellement difficile. Il soulèvera un petit tas issu de ma simplicité involontaire qui devient de plus en plus volontaire.
Cela dit sans animosité. Les 20 dernières années en furent de partage pour l’éducation de mes 2 enfants au début et de mes recherches d’intériorités, de buts fixés ayant bien peu d’assise dans notre société de consommation. Vivre au jour le jour ne travaillant que pour avoir du temps mien et pour les miens.
Ce que je souhaite le plus maintenant. De me rendre à 75 en santé et si possible à 85 dans le même état. J’essaie d’avoir des habitudes de vie saine mais jamais au détriment du plaisir.
Que ferai-je de tout ce temps qui m’est attribué? Des phrases comme vous venez de lire, des musiques que je peaufinerai, des lectures longtemps mises de côté et encore quelques années de travail très partiel pour arrondir les fins de mois . Surtout parce que j’aime le dynamisme de mes jeunes collègues et qui je crois m’apprécient autant que je le fais.
* Paraphernal : se dit des biens de la femme mariée ne faisant pas partie de la dot. Il y a longtemps que je souhaitais l’utiliser ce mot là. On retrouve en anglais le mot Paraphernalia qui signifie tout l’attirail utilisé pour une activité quelconque. Des traductions françaises: un bazar, un attirail. Mais pas paraphernalia j’aime la prononciation de ce mot, dommage que nous puissions en avoir une traduction française identique.
J’ai pourtant pris plus de marches de santé. Par chance, sans cela le taux aurait été plus élevé.
Et pourquoi? Pour ma cardiologue et ma pharmacienne, ce ne peut être que mon alimentation. Trop de glucides. Or, donc et alors je devrai me priver des bonnes choses de la vie: pâtes, pains croutés ainsi que tous ses semblables et j’arrête ici la nomenclature des choses permises ou non. Ça ouvre l’appétit. Je me suis remis au calcul des glucides pour ce que je mange, grâce au logiciel de ma montre sportive. La modération pour ce que je bois a débuté il y a bien longtemps.
Donc le dernier mois à reprendre une routine alimentaire plus santé. En même temps que l’apprentissage d’une nouvelle méthode pour écrire des partitions de mes compositions et autres interprétations. En voici un exemple.
Qui plus est, il est possible aussi d’en faire un audio (mp3 ou wav) directement de la partition. Je vous mets ici un aperçu. Ce sera sans nuance, mais j’y arrive. Comprendre ici que mes partitions sont des aide-mémoires. Le moment de la jouer crée les fioritures.
Dans la photo ci-dessus, mon coin studio, Comme vous pouvez le constater le téléviseur est ouvert.
J’aime pratiquer mes musiques, mixer des enregistrements ou écrire des partitions en écoutant des émissions de sports.
Sans le son le son cependant ou si peu pour entendre les descripteurs hurler qu’il y a but.
Si vous portez attention vous remarquerez que j’écoutais événement suivi partout sur le globe:
La Coupe du Monde.
J’ai commencé à m’intéresser au Foot quand mes jeunes enfants apprirent à jouer au Soccer, comme nous le disons en Amérique.
Ce fut donc un mois à suivre les joueurs de 32 pays dont le Canada, la première fois depuis 36 ans.
Voir jouer les vedettes tels Ronaldo, Mbappé, Modric et surtout Messi qui nous a donné tout un spectacle.
Dernière étape de ma procrastination-blog. Un cadeau de Noël reçu avant le temps. Une magnifique guitare classique.
Une Kamouraska fabriquée au Québec. Cadeau de ma grande amie Madeleine, de la Maison à la Campagne.
Je vous mets un enregistrement d’une des premières pratiques. Partir à la découverte d’un nouvel instrument. Bonheur!
Il y a des jambettes, ce sera une couple de thèmes joués dans différents styles.
Comme je le disais découverte mais aussi de mes vieux thèmes avec un nouveau son.
Les photos plus bas vous dévoilent les instruments utilisés pour l’enregistrement des pièces que vous entendrez.
Console Tascam Porta Studio 2.
Quel plaisir j’ai eu à apprendre le b.a.-ba des techniques d’enregistrements sur cette console.
Piano Yamaha PF70.
Mon premier clavier électronique. Et il avait le système midi. Autre apprentissage essentiel encore aujourd’hui.
Synthétiseur Korg Poly 800 Mark 2.
Comme j’apprenais le système midi fallait bien un compagnon à mon piano.
Guitare Classique.
Je ne possédais pas encore de guitare électrique à cette époque. Plus tard quand fiston voudra en jouer.
Ce devait être une Aria ou une Yamaha.
Et il y avait évidemment un micro pour la guitare.
Vous voyez là les instruments qui servirent à mon initiation au fabuleux monde de l’enregistrement et du mode de communication entre instruments électroniques: le système midi.
J’ai commencé comme je vous le disais dans l’article précédant le grand ménage de mes cassettes »4Pistes ». Celles d’il y 35 ans jusqu’aux années 2000 cela afin de les transférer sur fichier mp3. Je vais séparer l’ivraie du bon grain et retravaillerai les bonnes prises avec les techniques actuelles. Je vous partage aujourd’hui les premiers résultats. Avec tous les défauts de mes premiers balbutiements de multi instrumentiste. (Lire guitare et clavier)
ILikeTalmapais High décembre 1987
Influences du groupe CSN&Y, enregistrement de plusieurs instruments. Cela débuta par une guitare, 2ième guitare, vibraphone etc. Quand le produit est terminé sur la console je mixais le tout vers mon enregistreur à cassette normal. Pour les connaisseurs malgré le système Dolby chaque doublage ajoute une couche de bruit, fluctuation ou de scintillement. Vous en entendrez. Je vais faire des recherches pour trouver un logiciel pouvant corriger le problème en transférant sur mp3.
Ne plus saluer le temps Novembre 1987
Un peu le même genre d’exercice. Suite d’accords à la guitare qui me suivent depuis des temps immémoriaux.
Petite note de fin d’article
Je suis peu présent en ce moment sur WordPress. Comme vous pouvez le constater il y a peu de mots et beaucoup plus de notes.
Je vous reviens bientôt avec un autre projet que je suis à mettre en branle.
J’arrive de prendre ma marche de santé. Nous vivons en ce moment un automne hors du commun. Magnifique! Un vent chaud, les feuilles mortes tourbillonnent, les cloches de l’église carillonnent. Allez savoir pourquoi en ce lundi matin. Joie profonde de me sentir comme le pré ado que je fus découvrant le nouveau quartier où mes parents venaient de déménager. Il ne manque que l’odeur des feuilles mortes que l’on faisait brûler. C’est maintenant défendu sous peine d’une amende.
Depuis la fin octobre le thermomètre frôle souvent les 20°C .Le tout accompagné d’un soleil radieux. Il y eut même une journée avec un indice Humidex.. Les normales se situent autour de 6°C le jour et -1°C la nuit.
Dans l’ouest du pays, c’est déjà l’hiver. Ils ont reçu 25 cm de neige et température à -15°. Ce qui devrait nous rattraper d’ici peu.
Merci au Courant Jet qui laisse monter cette chaleur du sud. Mais il faudrait aussi s’inquiéter un tant soit peu des changements climatiques qui permettent aussi ce beau temps.
Grand Ménage Musical.
J’ai récupéré dernièrement les cassettes audios d’enregistrements que j’ai effectués depuis 1986. Elles attendaient dans une boîte à la Maison de Campagne. Je croyais avoir le temps de départager l’ivraie du bon grain.. Les 5 années passées là-bas m’ont appris qu’en côtoyant de plus près la nature: ‘’Tu sors dehors.’’ Les cassettes restèrent dans leur boîte.
Elles sont chez-moi maintenant. Je me suis procuré un lecteur me permettant de les transférer en fichiers MP3.
Après un premier tri par date, je ne pouvais faire autrement que de choisir celle notée de décembre 1987.Le mois et l’année de naissance de mon fils. Il aura 35 ans la veille de Noël.
La pièce que vous entendrez fut créée en pensant à la venue de fiston. Il y a des petits manques et scintillements. les sons synthé des années 80. Je peaufine les techniques de transfert vers MP3 pour mieux corriger les imperfections..
J’ai aussi récupéré les cassettes parce qu’un grand changement se prépare.
La propriétaire de la maison de campagne, ma grande amie Madeleine, a décidé de vendre. Surtout pour trouver plus petit et le plus près possible de la forêt.
Je vous mets le lien vers la fiche du courtier immobilier. Vous découvrirez ainsi la Galerie aux Mille Ciels dans le rang St-Charles à Ste-Sabine, Chaudière-Appalaches.
Vous aurez sûrement remarqué que je publie plus rarement. Les Muses ont semblé m’ignorer. Et l’épisode COVID qui n’a pas aidé mais les manques d’énergie ont presque disparu. Tout comme la belle température commandant le farniente. Me voilà d’attaque pour l’encabanement hivernal.
Je vous ai déjà parlé des cours reçus à l’école de Musique Manon Chénard.
Je vous présente ici mon devoir pour cette session printemps 2009..
Je vous mets 3 enregistrements. Du produit fini en studio aux recherches de voix et d’accompagnements. Le plaisir de la captation »live ». Si j’enregistrais aujourd’hui avec ma voix d’après Covid, je me prendrais pour Tom Waits ou Lou Reed.
Publication initiale en italique:
McPherson Rant:
D’après un vieux chant »angleterrien »…
Pour ceux que l’on qualifiait de gibier de potence.
Première partie selon le vieux chant anglais.
La deuxième dans mes mots.
McPherson Rant Mastering studio École Musique Pratique chez-moi avant enregistrementRecherches voix (avec bruits de fond)
( pour un couplet en français ?????)
Sans foi sur le métier mettre l’ouvrage.
Ne pas gagner mieux que son pain.
La potence veille au grain.
Ce noeud pour occire ma rage.
Fiche technique: Guitare Godin ou Acoustique Yamaha, chaque enregistrement en une seule prise. Encore merci à l’École de Musique Manon Chénard, aujourd’hui de Cap-Santé, comté de Portneuf.
Premier matin assis devant mon »laptop » depuis 6 jours au moins. Retrouver mes repaires, comme si je revenais de loin. Pas tant que ça, mais bien des lustres depuis qu’une infection m’ait terrassé de cette façon.
Comme je le disais à mon fils, je n’ose pas imaginer si j’avais été infecté au début de la pandémie. Je ne serais pas ici pour vous faire part de mes expériences. Quand ta température approche les 40 degrés, que chaque quinte de toux semble t’arracher les poumons et que les frissons se transforment en tremblements ressemblant au Parkinson. Assez pour reconnaître les bienfaits de la science et ses vaccins.
Ce fut comme si mes anticorps s’attaquèrent aux symptômes un à la fois. Quinte de toux, frissons et fìèvre. Qu’une impression bien sûr, mais à chaque amélioration, tu t’accroches aux lubies qui te traversent l’esprit.
Dernier point positif celui-là, le sommeil peuplé d’une multitude de rêves. Si j’avais pu au moins en rattraper quelques uns.
Et enfin ce matin où l’appel de la musique fut entendu sous un soleil resplendissant. Retour au piano délaissé depuis une bonne dizaine de jours. Sonorités de santé et bonheur tranquille retrouvés.
En premier, une raison familiale: l’hospitalisation d’urgence de ma fille pour une infection bactérienne. Ce fut inquiétant les premiers 24 heures mais tout va bien maintenant.
En second lieu, des expériences musicales accaparent beaucoup de mon temps. Je me promène entre minimalisme et genre ambient ( Chill-out, New-Age, Downtempo ou ce que vous voudrez)
Dernier point, je recherche de vieux textes dans mes papiers et vieilles sauvegardes informatiques. Un projet dont je vous reparlerai bientôt.
J’oubliais, je travaille toujours une demi-journée par semaine. Et plus en ce moment, le manque criant de personnel oblige les retraités à reprendre du collier.
Je vous souhaite aussi de profiter du bel automne, ma saison préférée.
Je pratique depuis quelques semaines une musique que j’ai créée à partir d’accords, de phrasés glanés çà et là. Ces choix sont faits dans un ton que je maîtrise moins bien.
Ici mi bémol et sa relative mineure le ton de do mineur évidemment.
Cela donne une partition genre méli mélo. Dans ce cas-ci une bonne douzaine de phrases composées d’autant d’accords.
Comment m’est venue cette idée? J’écoute depuis quelques mois les compositions pianistiques de Philip Glass. Surtout ses Études Book 1 et 2.
Compositeur américain minimaliste, ce qui implique que la progression du morceau pourra être répétitive, voire même sérielle.
Écoute en boucle sur YouTube avec les mains des pianistes bien en vue. Inspirant et très éducatif. Frustrant parfois de constater comment la nature les a dotés de doigts aussi longs. Quant à leur agilité, il ne faut qu’admirer leur virtuosité mais par-dessus tout la somme de travail qu’il faut pour y arriver.
Cela m’a permis de reconnaître des doigtés que je possède un tant soit-il, vitesse en moins.
Pour les choix de notation de cette pièce en devenir je n’utilise pas les Études de monsieur Glass. Je ne veux pas le plagier en tant que tel.
Mon outil de prédilection dans ces circonstances.
Mon oreille
Il y a l’oreille musicale, ce qu’en dit Google:
‘’Le terme d’oreille musicale désigne la possibilité de chanter juste et d’apprécier la justesse d’un son, c’est-à-dire la hauteur des notes les unes par rapport aux autres dans la gamme.’’
Comme tout un chacun qui écoute ou joue de la musique.
Et l’oreille relative, toujours selon Google:
‘’Quelqu’un qui a travaillé son oreille relative, lorsqu’il entend une chanson, par exemple à la radio, peut reconnaître certains éléments ou l’intégralité des accords et de la mélodie, en fonction de ce qu’il a étudié au préalable. Si le musicien a été jusqu’au-boutiste dans son travail, cela peut même être un réflexe, aussi rapide que pour l’oreille absolue.’’
Définition issue du site dont vous trouverez le lien ci-bas. On oublie l’oreille absolue. Toutes les personnes que j’ai rencontrées la possédant auraient aimé la mettre en sourdine de temps en temps ou souhaité carrément ne plus l’avoir.
Selon la définition de l’oreille relative, il faut la travailler… Je joue du piano depuis l’âge de 4 ans. Suivi des cours tout au long de mes années à l’école primaire. J’ai appris la guitare à l’oreille. Je crois posséder une bonne oreille relative et certains musiciens me l’ont déjà confirmé.
Quand j’écoute des musiques en boucle, c’est premièrement parce qu’elles me plaisent. Que serait pour moi un dimanche matin sans Bach ou des chants religieux. Du Rameau joué par Sokolov en faisant le ménage. Debussy pour lire ou la sieste. Pink Floyd en souvenir des spectacles emboucanés.
En ce moment je découvre le piano de Philip Glass, je laisse ses constructions faire leurs chemins vers mon oreille. Cette façon de faire m’a toujours bien servi. Pensons au style de Chick Corea, Mark Almond, les différents rythmes jazz que j’incorpore dans mes impros et bien sûr les influences du classique.
L’oreille commence à bien diriger mes doigts sur les bonnes touches. Et croirais-je dans l’esprit et l’influence de monsieur Glass.
Je répéterai donc l’exercice d’enregistrer une lecture à vue que je vous retrouverez plus bas. Lecture à vue, disons plutôt un aide-mémoire. Après presque trois semaines de déchiffrage et de recherches de phrasés, vous entendrez un mélange de lectures et d’impros. Ce que mon oreille restitue de mes écoutes et tout ce qui naît du bout de mes doigts. Pardonnez les jambettes et autres longs silences. (faut bien retrouver le mi ou là où je suis rendu dans la partition) Il y aussi un effet de reverb pour me donner l’impression que je joue à Carnegie Hall, sans public cependant.
Clavier Korg SP 200, Pré-amp U-Phoria UMC 204hd, Cakewalk de Band Lab.
Philip Glass Études Book 1 pour vous donner une idée de ma démarche empirique.
Je republie un article datant de 2009 au tout début de ce blog. Période où je suivais aussi des cours de musique, de pose de voix et de composition à l’École de musique Manon Chénard-Marcotte. Vous lirez et entendrez le résultat de mon devoir d’élève appliqué. Il y un aperçu de la partition, arrangement de Manon.
Je mets en ligne les paroles d’une chanson composée après un défi que nous nous lançâmes un bon ami et moi lors d’une pérégrination en voiture sur la Côte Nord du St-Laurent en 2006.
Thème: Le voyage. Durée: Libre. Nombre de notes: illimitées. Échéancier: 6 mois.
????Petit exercice il faut découvrir qui est la belle inconnue????
Vous aurez remarqué les notes ou ratures sur le texte. Texte original proposé pour le cours avec mes choix d’accords de guitare. Reproduit sur la partition.
Le tout ajusté, peaufiné avec l’aide de Manon mais surtout ses bons conseils d’arrangements et d’interprétation.
L’enregistrement ne faisait pas parti de l’article original.
Enregistrement dans le studio de l’école. Une seule prise après test de sons usuels. Guitare acoustique Yamaha. Sylvain dont j’oublie le nom à la console et mastering.
Thèmes matinaux connus et improvisés. 4 enregistrements »live », une seule prise pour chacune des pièces. Quel bonheur que de jouer sur un vrai piano dans une maison toute aussi inspirante.
00:00:00 03:59:06 — Influences P.Glass et J-M Blais
04:00:22 07:46:08 — Philippe W. et The little Prince (pas celui de St-Ex)
07:47:13 11:13:24 — Nocturne comme Mme Ott
11:21:15 14:55:08 — Clapotis revisitée (avec une finale moppée)
Micro AKG Precision 120, Micro Shure PG 58, PréAmp Uphoria UMC 204hd, Cakewalk de BandLab, Piano droit Gerhard Heitzmann 1906. (si vous entendez quelques bruits incongrus. Ce sont le rhumatismes de Gerhard)
Il y avait un soleil resplendissant. La température idéale pour grimper au haut de l’Empire State Building. Jackie faisait partie d’un groupe de jeunes femmes de la RCAF (Royal Canadian Air Force).qui venait d’envahir l’observatoire du 86ième étage.Elles ne détonnaient pas avec leurs uniformes..Tous ceux et celles sur place ou presque le portaient en ce beau dimanche de juin 1944. Nous étions encore en guerre. Mais l’air était à la fête. Le débarquement des Alliés quelques jours plus tôt sur les plages de France laissait entrevoir une fin probable du conflit.
La joyeuse bande s’émerveillait de la vue sur la ville en plein cœur de Manhattan. Jackie comme les autres attendait pour utiliser les jumelles de touristes. Juste derrière elle, une copine de baraquement lui fit remarquer sa pâleur.
–Peut-être, répondit-elle, le repas de la ‘’galley’’ ce midi ne passe pas bien.
Son tour arriva et elle pu contempler l’imposant panorama. Elle pivota du fleuve Hudson lentement vers l’East River mais soudainement tout se mît à tourbillonner. Elle voulut se retenir aux jumelles, un immense bourdonnement l’enveloppa et la tour au-dessus d’elle se mit à valser.
Quelqu’un s’exclama:
–Vite de l’aide, Jackie ne va pas bien!
Une fulgurante douleur lui taraudait les entrailles.Deux GI tout proches l’attrapèrent et l’étendirent sur le sol. Au même instant, un lieutenant se pencha sur elle.
–Je suis médecin dans la Marine, je m’en occupe.
Ce furent les dernières paroles qu’elle entendit.
Jackie sentit du mouvement autour d’elle. Elle avait de la difficulté à bien se situer. Elle était couchée. Elle voulut ouvrir les yeux mais la lumière entre ses paupières lui vrilla le cerveau.
Quelqu’un lui parlait en anglais: .
–Bonjour miss Samson, ne bougez pas trop. Le docteur Létourneau va venir vous voir sous peu.
Elle réussit à ouvrir les yeux. Elle était sur un lit d’hôpital, une infirmière lui souriait.
–Soyez sans crainte, tout va mieux maintenant. Le docteur arrive.
Du fond de la salle, elle vit un officier se diriger vers elle. Il lui parla en français.
–Bonjour mlle Samson, je me présente, Michel Létourneau, lieutenant de la Marine Canadienne. Comment vous sentez-vous ce matin? Avant que vous répondiez, je suis aussi médecin et j’étais là quand vous vous êtes évanouie.
Jackie essayait de ramasser ses idées. Mais il y avait toujours un fond de brouillard.
–Il me semble vous reconnaître. Qu’est-ce qui m’est arrivée?
Le docteur s’approcha et s’assit au pied du lit.
–Vous avez été très chanceuse que j’aie été sur place lors de votre perte de conscience. Nous avons pu vous transporter rapidement vers l’hôpital où vous vous trouvez en ce moment. Je suis ici pour participer à des expériences sur un nouveau médicament qui pourrait sauver des vies sur les champs de bataille mais aussi pour la population en générale.
Jackie l’interrompit:
–Mais qu’est-ce que j’ai eu et quelle expérience avez-vous essayée sur moi?
Le jeune lieutenant reprit d’un air rassurant.
–Vous êtes passée à deux doigts de la mort. Vous avez eu une septicémie. Une infection qui aurait pu être fatale. Mais avec la permission de mes officiers supérieurs et des chercheurs sur l’étude des antibiotiques, nous vous avons administré de la pénicilline. Le traitement a commencé il y a trois jours et se prolongera encore pour au moins une semaine.
–Mais je ne peux pas. Quel jour sommes-nous? Trois jours que je suis ici? Je dois embarquer pour l’Angleterre lundi le 12 juin..
Le dr Létourneau la regarda d’un air navré
–Nous sommes mercredi le 14 et personne ici n’aurait accepté de vous laisser partir. Et même après votre traitement dans une semaine vous devrez rester à notre disposition pour le suivi de l’expérience. Pour cela vous serez retournée à votre base canadienne où un médecin chercheur continuera le traitement jusqu’à votre complète guérison.
La déception se lisait sur le visage de Jackie. Fini les rêves de voyage en Angleterre.
–Le médecin qui vous suivra ne sera pas obligé de connaître les raisons de votre septicémie. Encore ici vous avez eu la chance d’avoir une amie qui m’a avisé, seul à seul, de votre visite chez une faiseuse d’anges. Cela nous a permis de vous prodiguer les soins les plus adéquats et le plus rapidement possible. Cependant vous devez savoir que la possibilité pour vous d’avoir des enfants ne sera pas assurée.L’avenir seul le dira.
Jackie pleurait tout doucement, la tête appuyée sur la vitre du train qui la ramenait vers Rockliffe, Ottawa.
N.B. Cette histoire est totalement imaginaire.
Seul le prénom Jackie est réel, celui de ma mère adoptive. Sur la photo il faut trouver la flèche la désignant.
.WD, surnom donné aux femmes enrôlées dans la RCAF (Women’s Division)
Comment faire le lien entre mon adoption et ce bien-être que je retrouve dans des endroits réduits? À quel endroit avons-nous tous été en totale sécurité?
Dans le sein maternel.
Ma mère biologique savait dès le moment où elle devint enceinte qu’elle devrait me donner en adoption. Cela dès ma naissance. Les mères célibataires n’étaient pas bien vues en cette époque »pré-Révolution Tranquille ». Je vous ai mis un lien vers un rapport sénatorial canadien titré » Honte à Nous » *.
Malgré tout, j’ai la ferme conviction que ma mère a vécu une grossesse en étant bien entourée. La rumeur voulant que le père fut un notable de la région du Saguenay ou du Lac St-Jean. Preuve que je viens de d’une de ses régions, j’ai un un problème génétique propre aux jeannois ou saguenéens.
Nous entrons ici dans la matrice imaginaire que je commençai à créer au milieu de l’adolescence. Nous suivrons un ordre chronologique mais leurs manifestations furent éparpillées dans le temps. Afin d’alléger le texte nous différencierons mes deux mères: Maman A pour adoptive et Maman B pour biologique.
Neuf mois dans le confort utérin de Maman B ne souhaitant que le mieux pour cet enfant qu’elle ne connaîtra jamais. J’aime croire qu’elle écoutait beaucoup de musique ou était-elle musicienne? Je me demande si elle n’aurait pas écouté pendant son séjour à Québec une émission radiophonique quotidienne ayant comme thème une valse de Brahms**. Thème musical qui me marquera, nous le verrons plus tard.
Je suis né en mai***, le printemps que j’aime bien mais pas autant que l’automne moment où censément je fus conçu. Très probablement un souvenir automnal que devait chérir Maman B.
J’arrive. Le choc de la naissance. Il n’y a pas que le cordon ombilical qui est coupé. Pour ajouter à mon désarroi je n’entendrai plus la voix apaisante de Maman B. Mes premiers besoins de réconforts obnubilés. Vous me voyez arriver avec mes petits petons. (un peu trop tôt pour parler de sabots)
Et voilà!!!! Mon cri primal. Ce besoin de retrouver celle qui m’a porté. Le bien-être du foetus. Tout en confinement.
Mais j’aurai à vivre une deuxième gestation. Neuf mois passés avec les Soeurs du Bon Pasteur. Comme le montre les photos les nourrissons sont rarement hors de leurs bassinettes ou de leurs parcs à bébé. Aurais-je vécu un conditionnement répondant?**** Avoir fait de ma bassinette un lieu où je me sentais en sécurité. Quatre parois rapprochées. La génèse du Syndrome de la cellule.
Ma soeur, mon frère et moi aimions dire que nous avions été choisis. Surtout à cette époque où les bons curés veillaient à ce que leurs paroissiennes fassent leurs devoirs conjugaux.
Comment! Presque 2 ans sans pouvoir baptiser votre neuvième ,dixième ou quatorzième, aimaient sermonner les vicaires de l’Église catholique et omniprésente.
On peut comprendre que ceux et celles qui naquirent dans ces conditions ne furent pas toujours accueillis avec autant de bienveillance sinon carrément privés d’attentions maternelles.
Selon ce que racontait Maman A, lorsque vint le temps de choisir le fils tant espérer, elle aurait jeté son dévolu sur le parfait bébé tout blond et joufflu. Mais le voisin juste à côté fut le seul à lui tendre les bras. Elle ne put résister. Février 1950, j’avais une mère, un père, des grands-parents, oncles, tantes, cousins et cousines.
J’aurais aimé croire que Maman B fut musicienne. Mais comble du bonheur, Maman A était pianiste. Conservatoire tout au long du primaire et secondaire, bonne accompagnatrice. Dès mes premiers moments dans ma nouvelle vie, le piano était présent.
C’est ici que je fais le lien entre mes deux mères. Maman A comme vous pouvez l’imaginer était souvent assise au piano, pour les réunions familiales, les fêtes d’anniversaire, les sauteries entre amis et surtout pour le plaisir des enfants.
Et il y avait une pièce que je souhaitais toujours entendre, la valse de Brahms. Ma musique réconfortante par excellence. Celle au piano par Maman A et la version orchestrale pour Maman B. Le lien qui aurait uni les deux premières femmes dans ma vie.
Mais il ne faut pas oublier, le destin n’aurait pu mieux faire, une mère qui me permit de développer mes talents musicaux dans une famille qui fut somme toute normale mais avec des épisodes hors normes. Le bonheur avec ses hauts et ses bas.
N.B. Vous remarquerez que je ne joue pas la valse de Brahms. J’ai souvent essayé de l’apprendre mais mon rendu ne rejoint jamais le souvenir que j’en ai. Je laisse aux virtuoses le grand plaisir de m’offrir le réconfort de cette pièce. Je me rappelle d’avoir écouter en boucle la version orchestrale sur le système RCA Victor HiFi de mes parents sur disque 78 tours.
N’ayez crainte je ne commencerai pas ici un réquisitoire pro-vie ou pro-choix. Les politiciens et la religion ne devraient pas s’acoquiner, c’est toujours au détriment de la population. Fin de l’éditorial.
Allons-y droit au but: j’ai été adopté. J’avais 9 mois, ma mère adoptive ne pouvant avoir d’enfant. Je suis l’aîné, d’une fratrie de trois. Une soeur et un frère qui sont arrivés 4 et 6 ans plus tard. Nos parents nous ont appris très jeunes que nous venions de l’adoption. Nous formions une famille unie, nous avions un père et une mère. Jamais nous avons essayé de retrouver nos parents biologiques. Voilà pour la mise en situation.
Dans un article d’avril 2010, mes premières constatations du syndrome de la cellule:
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Bien peu de temps ces derniers temps pour le blog et la musique.
Je viens d’emménager dans mon nouveau Garde-Notes. Un peu plus petit, aussi bien éclairé et mettant fin à ma zoothérapie avec Tite-Mine dite Bibelot, elle crèche maintenant chez ma fille et sa mère.
En réduisant la superficie de mon home, je me demande si je n’aurais pas le syndrome de la »cellule ». Comme si je me sentais mieux dans un endroit confiné. J’aurais pu facilement survivre à un long emprisonnement. Il m’aurait fallu cependant toute ma quincaillerie musicale et informatique.
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Dès ma plus tendre enfance, j’aimais me cacher dans des endroits exigus, sous le meubles, dans le fond d’un placard ou d’une armoire. Souvent je m’y endormais au grand dam de mes parents. Dans un des nombreux logis que nous avons habités il y avait dans la chambre de ma soeur, un garde-robe genre walk-in avant la lettre. Nous aimions, elle et moi, y créer des univers allant de la »Roulotte à Patate » * au vaisseau spatial. (essayer de reproduire celui dans »Opération Mystère » **)
Il y eut aussi les cabanes dans les bois au chalet, mon petit coin dans le »tambour » *** sur la galerie arrière de l’appartement. Voilà pour le volet historico-québécois.
Comment faire le lien entre mon adoption et ce bien-être que je retrouve dans des endroits réduits? À quel endroit avons-nous tous été en totale sécurité?
Suite à venir…. Très bientôt…
Petit intermède musical:
J’ai commencé à remasteriser des pièces enregistrées avec la vieille quincaillerie. Comme WordPress nous donne le nombre de téléchargements des fichiers mp3 mis en ligne, je commence par celui le plus écouté. Il n’y a pas une semaine sans qu’on le télécharge. Merci de votre écoute.
»Mois de mai et ses sentiers parcourus »
2022.07.26 bis 21.05.27 mois de mai*Roulotte à patates** Opération Mystère. Émission Jeunesse Radio-Canada 1957-58. La moitié des écoliers étaient en amour avec Luce (Louise Marleau) l’autre moitié c’était des filles.*** Tambour. Seule image trouvée montrant un tambour de Limoilou, quartier de la ville de Québec. Tambour parce que protégeant l’escalier menant aux appartements.
Retour à la maison de campagne avec ma toute nouvelle quincaillerie d’enregistrements. Après les ajustements d’usage et tests de son. Première prise: reconnaissance et réappropriation du clavier.
Impro afin d’évaluer les différentes sonorités.
14 minutes à la va comme j’te pousse.
Tout le plaisir de jouer de la musique et de sentir l’instrument vivre sous mes doigts…
Harmonies naturelles à la clef. La précision d’un clavier électronique n’égalera jamais la sonorité d’un vrai piano.
Un son qui vous enveloppe.
Chaque corde ( trois par notes) en vibrantes harmonies. Merci à la maîtresse de céans et aidante naturelle de Gerhard qu’elle accorde elle même.
Pour les puristes et autres oreilles absolues pas au ton naturel de 440.
Pour ménager l’instrument qui fut construit en 1906.
2022.07 14 Dialogue avec Gerhard
Enregistrement avec: Micros AKG 120 et Shure PG58, Pré Amplificateur U-phoria UMC204hd, Logiciel Cakewalk de BandLab, Piano Gerhard Heintzman 1906.
Ce fut de magnifiques journées d’été.
La campagne québécoise dans toute sa splendeur estivale.
Il y a longtemps que je me suis assis sur mon balcon, le parasol se balançant sous une douce brise matinale. Le café tout près avec le chant des merles, chardonnerets et bruants chanteurs plein les oreilles. Que du bonheur!
Je demeure près d’une route provinciale qui fut jadis le seul lien direct vers la Beauce et la frontière américaine. Elle mène aussi vers le pont de Québec qui permet depuis plus de cent ans de traverser le fleuve Saint-Laurent. Pont ferroviaire lors de sa construction auquel on ajouta des voies permettant la circulation automobile.
Pourquoi cette description géographique de mon lieu de résidence? Vous aurez deviné qu’il y a en face de chez-moi une route provinciale et derrière une rail de chemin de fer. La vue de mon balcon situé à l’arrière, comme vous le voyez sur les photos, donne sur beaucoup d’arbres. On a pas l’impression d’être au centre-ville de Charny.
Agglomération qui fut à la fin du XIXième siècle et première moitié du XXième une gare de triage importante pour le transport ferroviaire canadien d’est en ouest situé sur la rive sud du Saint-Laurent. Auquel s’ajouta le lien nord-sud grâce au pont.
Or, donc et alors diriez-vous, comment fait-il pour vivre dans cet environnement sonore? La circulation automobile ne me dérange presque pas, sauf pour ces engins à deux roues dont la hauteur des décibels est inversement proportionnel au civisme de leurs propriétaires. Qui plus est, je n’ai pas de fenêtre qui donne sur la rue.
Par contre la voie ferrée se trouve à moins de 100 mètres, je vous confirme que cela peut-être bruyant. Non pas la circulation sur rail, c’est tolérable mais par l’utilisation qu’on fait du sifflet des locomotives, là c’est une autre paire de manches (d’oreilles?)
Parce que voyez-vous, il y a un passage à niveau qui croise la route à environ 300m. Et les opérateurs doivent siffler au moins 4 fois avant le dit passage. Certains surtout ceux des trains de passagers y mettent tout leur coeur. Il faut compter huit passages de trains passagers et plus ou moins une dizaine de trains marchandise ou autres à tous les jours.
Il y a depuis quelques années un regroupement de citoyens qui fait pression sur la ville pour empêcher l’utilisation des sifflets en zone urbaine. Il semblerait que cela devrait cesser d’ici la fin de 2022. Souhaitons le ardemment surtout pour le musicien que je suis, certains de ces sifflets pneumatiques vont en trio et ils ne sont pas toujours accordés. C’est ajouter l’insulte à la blessure de mes oreilles. Et dernier point pour ceux ou celles qui ne le sauraient pas. Je possède des oreilles bioniques. Pour un surdité moyenne et qui m’offre ainsi la capacité de régler le niveau de ce que j’entends ou écoute. Certains collègues et amis prétendent même que je fais de la discrimination auditive.
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Et les quelques images de mon chez-moi.
Recherches d’instruments et sons pour une pièce évoquant justement un train passant dans le lointain.
J’ouvre les yeux. Quelqu’un me regarde. Assis sur un squelette de Triumph Bonneville sans roue. Il sourit. C’est M., l’ami gourou, sympathisant de moto. Je sens qu’il comprend mon état. Il lève le bras. M’indique-t-il un chemin à suivre? Pourquoi suivre une autre route? La musique est la voie à suivre. C’est ce que je viens de comprendre, lui dis-je. Que non, rétorque-t-il. La liberté, c’est filer droit devant, ne jamais se laisser diriger. Je sens le poids de son regard et toutes ces questions qui surgissent de partout.
Et quand je dis de partout…..
Pourquoi mon corps qui vibre? Pourquoi ces halos qui irisent tout ce qui m’entoure? Pourquoi les objets semblent-ils posséder leur vie propre? Quelle est cette lumière qui semble venir de ce regard lourd et lointain? Va-t-elle m’atteindre? D’où viennent ces pensées qui m’assaillent? Sont-elles miennes? Que veulent dire ces sourires? Apaisement? Connivence? Complicité?
Oui, ce doit être cela. Mon moi-même plein de lumières qui revient. Voilà mes pensées en pleine farandole. Joie indicible. Plus besoin de m’exprimer. Tout est dans tout. Ton sourire, mon sourire. Ton regard, mon regard. Tes pensées, mes pensées.
Il y a ma mâchoire qui se crispe. J’esquisse un bâillement pour retrouver la sensation du sourire d’il y a…. si longtemps. La vibration qui revient et s’accentue… Le salon où nous nous trouvons n’offre plus les garanties de la géométrie euclidienne. Étais-je assis ou debout? Les murs rejoignent-ils le plafond? Y a-t-il un plafond?
Mon accompagnateur, R , me parle. Que des sons lointains, incompréhensibles. Il me dirige vers un canapé. Où nous nous assoyons. Son intervention semble avoir atténué un tant soit-il mes sensations physiques?
Je scrute la pièce qui a retrouvé ses dimensions à peu près normales. Je demande si cela est terminé maintenant. Tous se regardent avec le sourire aux lèvres d’où sort maintenant une cascade de rires…. Pourquoi cette hilarité générale? Chaque son émis prend vie et virevolte dans ma direction. Pourquoi vers moi? Quand soudain il y a mes pensées qui prennent le chemin inverse. Elles se dirigent vers tout un chacun. Ou est-ce le contraire? Qu’est-ce que je comprends maintenant? Que je n’aurai plus jamais rien à cacher. Sentir le vide qui prend toute la place au creux de mon estomac, jusqu’au bout de mes tripes.
Tout semble se figer. Une grande respiration, mon regard qui implore. Laissez-moi mes illusions, ma réalité, déformée par les demi-vérités dont je me suis nourri depuis si longtemps. Et ça repart. Tout se désagrège. Effritement continu, parcelle par parcelle, vers ce gouffre qui semble tout attirer. Maelstrom aux antipodes des élévations ressenties dans ces cosmos neuronales. Il faut revenir comme avant. Ai-je encore un avant? À la recherche de pensées qui soient réellement miennes. Je suis assis sur le sofa, je suis en larmes.
Toujours sur son squelette de moto, M me dévisage. Il me lance:‘’ Musique ou liberté. Pour les deux il faut vivre et ne penser que par la vérité. Maintenant tu peux connaître le sens de STP sur le buvard. Sauve Toi Pas.’’ Suivi d’un grand éclat de rire. Une parcelle de compréhension, enfin.
R me réconforte comme il peut. Il décide de me faire prendre l’air. Nous sortons. Bouger me fait du bien. Être moins entouré semble m’apaiser. Nous décidons qu’en revenant j’écouterai un peu de musique. R me suggère ‘’I’m fixing a Hole’’ des Beatles.
Prémonitoire
Fixing A Hole »
I’m fixing a hole where the rain gets in
And stops my mind from wandering
Where it will go
I’m filling the cracks that ran through the door
And kept my mind from wandering
Where it will go
And it really doesn’t matter if
I’m wrong I’m right
Where I belong I’m right
Where I belong
See the people standing there
Who disagree and never win
And wonder why they don’t get in my door
Installé devant le petit pickup, ce fut la lente remontée. Récupérer mes justes perceptions, remplir le creux au fond de mes tripes. Cette première expérience psychédélique en fut toute une. Hallucinations multiples, extases, paranoïa, expérience extra-sensorielle, conscience exacerbée aux confins de l’inconscient collectif. Ce fut aussi un exposé que je fis pour mes cours de philo. Mes profs semblèrent apprécier. Ce qui m’aura permis aujourd’hui de pouvoir me remémorer et de le partager.
En conclusion, toujours être accompagné quand vous tentez de nouvelles expériences pouvant comporter des dangers. Tout cela dura une douzaine d’heures.
Toute ressemblance avec des personnes vivantes ou décédées n’est pas fortuite. Si jamais vous vous reconnaissez, faites-moi signe. Vous pourriez ajouter vos souvenirs aux miens.
Plus de 3 semaines sans écrire. Le syndrome de la page blanche n’y est pour presque rien. Comme l’indique le titre, les deux maîtresses dans ma vie, la musique et Mère Nature s’employèrent à ce que je n’aie d’yeux et d’oreilles que pour elles.
Pour la musique cela débuta avec la dernière visite de mon fils. Il avait apporté avec lui sa nouvelle guitare.
Une Fender Telecaster que j’avais bien hâte d’essayer. Les connaisseurs sauront comprendre la jubilation du paternel. Il n’y eut pas seulement la guitare qui me surprit. Les progrès de l’héritier sont fulgurants. Il s’est remis à pratiquer depuis 7 ou 8 mois mais je ne m’attendais pas qu’il ait retrouvé et amélioré sa dextérité aussi rapidement. Son secret: »Backtracking ». Je vous mets le lien Wiki.
Pratiquer sur une pièce connue dont on a enlevé l’instrument que vous souhaitez améliorer.
Ce fut un bel après-midi à se renvoyer un »riff » après l’autre avec l’aide de BB King sans BB King ou le groupe Polyphia entre autres. Partager les vieux trucs avec les nouveaux.
Dès son départ, des recherches pour trouver aussi des morceaux à mon goût. En furetant çà et là. Tiens WikiLoops.. Allons-y voir. Eurêka. Après quelques tâtonnements pour apprendre les qui, que, quoi, comment et vogue mon petit navire musical sur une nouvelle mer pleine d’escales à découvrir.
En trois mots: plaisir, joie et bonheur. Apprendre, jouer et partager la musique avec de vrais musiciens qui mettent leurs talents gracieusement à notre disposition. Et ils viennent de partout sur le globe.
Je vous mets ma première expérience: Sunrise Colors. À la guitare un Français, suite d’accords de son cru, l’accompagne un américain à la batterie. C’est sur sur cet enregistrement que j’ajoute ma guitare et le vibraphone. Quelques accrocs mais une seule prise par piste, pour vous donner ce qu’est le plaisir d’improviser entre musiciens même à distance.
De Wikiloops 156186
Pendant que vous écoutez cette improvisation, une série de photos de différents parcs et autres sites du comté de Portneuf sur la rive nord du fleuve Saint-Laurent près de Québec. Promenades avec des amis ornithologues, botanistes en devenir. Juste de l’observation sans le devoir de tout noter et herboriser. Debout aux aurores, odeurs et ramages en continu. Passer le reste de sa journée en contemplation ou presque. Mais surtout il fait chaud agréablement. La canicule ne se presse pas de ce côté-ci.
Cap-Santé, village sur la rive nord du fleuve Saint-Laurent et le long du Chemin du Roy, première route traversant la Nouvelle-France.
Comme certains d’entre-vous mes bidules musicaux étaient passés date ou avaient rejoint la cyberéternité. (je pense ici au Tosh de Jourd’hu)
Tellement obsolète que les fabricants ne se donnaient plus la peine de faire les pilotes pour Widows 10.
Acheter un nouveau piano électronique… Pensions et travail à temps partiel n’arriveront même pas à juguler l’inflation.
Après quelques recherches, la solution économique se résuma à me procurer une sorte d’interface qui peut tout brancher: système midi, analogique, micros, guitare, clavier et vogue la galère.
Votre humble serviteur, lui aussi obsolète devant ces technologies au goût du jour , dut réapprendre le b.a.-ba presque du début. Du rebranchement aux différentes techniques qui évidemment se sont améliorées. à mon grand plaisir et au vôtre aussi dans ce premier essai que vous pourrez écouter.
Chaque instrument: piano, ensemble de cordes et la basse fretless. Sont enregistrés en jouant sur mon vieux Korg grâce au système MIDI qui contrôle les instruments sélectionnés sur le synthétiseur virtuel Cakewalk de mon presque vieux laptop. Le tout que je remixe et masterise aux mieux des nouvelles connaissances. Comme toujours c’est l’improvisation qui dirige cette pièce et aussi ma vie mais il ne faut pas en parler à mon comptable.
N.B. Étant donné ce nouvel apprentissage, j’ai négligé l’écriture mais j’y reviens.
De ce côté-ci de la grande mare, le printemps s’est fait attendre. Et enfin les derniers jours se réchauffèrent au point de friser les records de température pour un mois de mai. Presque la canicule.
Tout un réveil pour la flore. Quelques photos prises sur le sentier pédestre longeant la rivière Chaudière. Le tout se terminant avec un peu d’histoire sur la famille Breakey qui fonda cette petite municipalité de la rive sud de Québec.
N.B. Vous pouvez cliquer sur l’image pour l’agrandir.
Le chemin de fer suivait le sentier
Excusez l’angle
Appareil photo utilisé: Canon Rebel EOS 7D Lentille 17-85 ml
Retour vers une impro évoquant mes sentiments sur le mois de mai.
Printemps 1969. Nous sommes un petit groupe d’élèves, fin du secondaire, à découvrir les joies et plaisirs de la contestation. Rien à voir avec les soixante-huitards européens. Une petite bande de joyeux lurons voulant faire fi de l’autorité avec un grand A, pour nous la direction de notre institution scolaire. Du moins le croyions-nous. Grâce à nos lectures, musiques, films ou reportages sur la contre-culture. Celle qui prenait source dans le mouvement hippie, Peace & Love made in USA dans les années 60. Cela commençait à peine au Québec surtout après Expo 67 avec toutes ses ouvertures sur le monde. Notre révolution tranquille.
Mais revenons à ce printemps 69. L’époque des premières expériences de Paradis Artificiels et surtout la plus marquante pour moi , le premier trip de LSD.
Nous sommes réunis chez le plus vieux d’entre-nous. Un peu notre gourou,. Il est d’ailleurs au collège sous ordonnance de la cour. Selon lui pour vagabondage dans un coffre-fort. Il nous aide à prendre cette expérience avec beaucoup de précautions. Cette journée là nous étions deux à faire le saut dans l’inconnu. Nous accompagnaient 2 ou 3 acolytes pour nous surveiller pendant cette eucharistie psychédélique, un petit buvard avec le logo STP. J’en apprendrai la signification plus tard… .
Comptez environ une heure avant les premiers effets. Quand était-il? Tels que racontés par tout un chacun: couleurs vibrantes, le pas incertain, périodes d’hilarité et tutti quanti. Pour moi ce fut les céramiques de la salle de bain qui bougeaient chacune à leur façon, périodes d’hilarité aussi. J’apprivoise ces nouvelles sensations. Il y a de la musique psychédélique en sourdine: Vanilla Fudge, Cream, Iron Butterfly. Terrain connu, rassurant comme les amis gardiens. Et me voilà à mélanger ou démêler sons et couleurs. Profondeur et hauteur pareillement. Tout est chatoiement, irisation, brillance. Je me crois capable de diriger ce déferlement de couleurs.
Quand soudain mon moi-même tout plein et entouré de lumières est attiré par le son sortant du tout petit pickup où on vient de mettre le long-jeu Sargeant Peppers des Beatles. Malgré la petitesse du seul haut-parleur, la magie de ce monument de la musique pop fait son oeuvre. À cette époque je suis guitariste pour ce qu’on appelle aujourd’hui un ‘’Band de Garage’’. Nous jouions entre autres ‘’A Day in the Life’’ et ‘’A Little Help From my Friend’’. Vous comprendrez l’influence qu’avait sur moi la musique du ‘’Fab Four’’.
Je m’assieds et ferme les yeux. C’est au tour de mon ouïe de prendre les commandes de la manœuvre. Mais la vue ne veut pas être laissée en plan. Les couleurs continuent à s’étirer en allers-retours au rythme de la musique. Je sens que j’apprivoise bien cette mouvance sensorielle. Chacune des musiques écoutées m’ouvrent les portes d’univers insoupçonnés. Toujours les yeux clos comme si je craignais que le charme disparaisse.
Arrive la pièce ‘’A Day in the Life’’. Je chevauche une fusée en forme de guitare. Je suis entraîné à la vitesse de la lumière. Et plus même, je traverse des galaxies les unes après les autres, lumineuses, gigantesques spirales tournoyantes. La pièce se termine. J’aurais voulu que cela n’arrête jamais. Est-ce cela l’illumination, l’extase?
J’ouvre les yeux. Quelqu’un me regarde. Assis sur un squelette de Triumph Bonneville sans roue. Il sourit. C’est l’ami gourou, sympathisant de la moto. Je sens qu’il comprend mon état. Il lève le bras. M’indique-t-il un chemin à suivre? Pourquoi suivre une autre route? La musique est la voie à suivre. C’est ce que je viens de comprendre, lui dis-je. Que non, rétorque-t-il. La liberté, c’est filer droit devant, ne jamais se laisser diriger. Je sens le poids de son regard et toutes ces questions qui surgissent de partout. Et quand je dis de partout…..
Toutes ces lectures de mondes utopiques qui me reviennent en mémoire.
Je m’emmitoufle de plus en plus dans mon cocon, le cocooning absolu. La retraite que je vis en ce moment me satisfait au plus haut point.
Je me rappelle cette nouvelle de sci-fi lue il y a très longtemps. Un musicien vivant seul dans sa maison ultra équipée un peu comme Houellebecq nous le raconte dans « La possibilité d’une île ».
Sonnons l’alarme.
Comme me le disait un bon ami: »En ce moment nous vivons sereinement notre propre marche funèbre. »
Soyons optimistes, nous finirons tous claquemurés chacun dans nos cubicules. Pourquoi?
Primo:
Parce que toute vie à l’extérieur sera devenue impossible pendant que l’on essaiera de purifier la planète de tous les dégâts que notre civilisation a infligés à la nature.
Il faudra sortir la race humaine de l’écosystème. Nous en avons eu un avant-goût avec les périodes de confinements durant la pandémie.
Baisse des GES, on a vu renards, coyotes et autre mammifères arpenter nos rues en toute quiétude lors des semaines de couvre-feu. Nous avons cru que les oiseaux étaient plus nombreux. Pas vraiment leurs ramages étaient étouffés par les bruits de la circulation automobile.
Mesdames et messieurs, pour le bien de la planète, préparez-vous à vous encabaner seuls ou en groupe, de gré ou de force. Même les adeptes de la liberté absolue, n’auront plus le droit à l’air libre.
Secundo:
L’enfermement agira comme une sélection naturelle. Ceux ou celles assez équilibrés pour subsister à cet internement deviendront les dominants de ce monde futur.
D’ailleurs les bien nantis, s’y préparent déjà en s’achetant des propriétés isolées et protégées des éléments. Ils pourront y vivre en complète autarcie. Encore eux qui se gardent les premières places.
Tertio:
L’inconnue dans l’équation: l’IA.
L’intelligence artificielle: la nouvelle messie sauvant le monde. (le dictionnaire donne le masculin pour messie, mais il y a un e muet. Je me donne le droit de le féminiser.)
Si les robots parviennent à sauver la planète, voudront-ils que le bacille homo sapiens la contamine à nouveau?
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Titre de la pièce, très à-propos: Eyes Shut. (Yeux fermés) Olafur Arnalds et Alice Sarah Ott.
J’essaie d’apprendre la partie piano. Cela semble facile, que non. Le talent c’est de donner cette impression.
La photo coiffant se texte vous montre trois cadeaux reçus de ma fille.
La plume fontaine, mon luxueux journal personnel et le meuble secrétaire.
Suis-je assez choyé de pouvoir m’adonner à l’écriture dans un si bel environnement.
Je fais partie de cette génération qui dut apprendre à écrire en lettres cursives.
Qui se souvient du transparent à glisser sous la feuille du cahier à doubles lignes pour donner la bonne inclinaison?
Sans oublier et là je trahis mon âge le porte plume avec son encrier.
Je ne souhaite pas ici un retour en arrière. Je n’ai pas la nostalgie des anciennes méthodes d’enseignement. Loin s’en faut, mais les différents ministères de d’éducation qui nous inondèrent de nouveaux programmes année après année ne firent qu’installer une culture de décrochage scolaire.
Tant pour les élèves que pour les enseignants.
Il semblerait que tout est fait pour que l’apprentissage soit le moins contraignant. On demande aux écoliers de développer leurs habilités demandant la logique, le rationnel. Mais cela c’est fait depuis des lustres au détriment de la créativité, de l’intuition. D’où le titre de cet article,
L’apprentissage de l’écriture permet de mieux développer le processus d’apprentissage.
Les extraits d’articles, plus bas, avec leurs liens vous éclaireront mieux que moi sur la problématique.
Extrait d’un article du site franco-canadien de The Conversation
Au-delà de la nostalgie pour l’âge pré-numérique, il y a de bonnes raisons de réintroduire l’écriture cursive à l’école. Ayant mené, avec d’autres experts, des études sur la corrélation entre écriture et littératie, j’ai découvert que le fait de développer sa maîtrise de l’écriture manuscrite, de façon à ce qu’elle devienne automatique, joue un rôle important dans la littératie. L’écriture, c’est également un élégant témoignage de l’aptitude humaine pour la littérature écrite, et un symbole inspirant de la force unique de la parole.
Extrait du magazine web Next Impact. Datant de 2013 mais toujours pertinent.
En 1882, Friedrich Nietzsche acheta une machine à écrire, une « Malling-Hansen Writing Ball » pour être précis. Sa vue était en train de baisser, et rester concentré longtemps sur une page était devenu exténuant et douloureux, source de maux de tête fréquents et douloureux. Il fut forcé de moins écrire, et il eut peur de bientôt devoir abandonner. La machine à écrire l’a sauvé, au moins pour un temps. Une fois qu’il eut maîtrisé la frappe, il fut capable d’écrire les yeux fermés, utilisant uniquement le bout de ses doigts. Les mots pouvaient de nouveau couler de son esprit à la page.
Mais la machine eut un effet plus subtil sur son travail. Un des amis de Nietzsche, un compositeur, remarqua un changement dans son style d’écriture. Sa prose, déjà laconique, devint encore plus concise, plus télégraphique. « Peut-être que, grâce à ce nouvel instrument, tu vas même obtenir un nouveau langage », lui écrivit cet ami dans une lettre, notant que dans son propre travail ses « pensées sur la musique et le langage dépendaient souvent de la qualité de son stylo et du papier ».
« Tu as raison », répondit Nietzsche , « nos outils d’écriture participent à l’éclosion de nos pensées ». Sous l’emprise de la machine, écrit le spécialiste allemand des médias Friedrich A. Kittler, la prose de Nietzsche « est passée des arguments aux aphorismes, des pensées aux jeux de mots, de la rhétorique au style télégraphique ».
Ainsi, les chercheurs soutiennent que l’écriture manuscrite renforce ce qui est appris, mais que cet avantage n’a rien à voir avec la calligraphie : « C’est que le simple fait d’écrire à la main fournit une expérience perceptivo-motrice qui unifie ce qui est appris sur les lettres (leurs formes, leurs sons et leurs plans moteurs), ce qui, à son tour, crée des connaissances plus riches et un apprentissage plus complet et véritable », expliquent les chercheursWiley and Rapp. Robert Wiley, l’auteur principal de l’étude et professeur à l’Université de Caroline du Nord à Greensboro précise qu’« avec l’écriture, vous obtenez une représentation plus forte dans votre esprit qui permet d’appréhender d’autres types de tâches qui n’impliquent en aucune façon l’écriture manuscrite ».
Extrait d’un texte de chercheurs français d’Aix en Provence.
De la plume au clavier : Est-il toujours utile d’enseigner l’écriture manuscrite ?
Les caractères ne sont pas des objets mais ce sont des signes qui sont étroitement et spécifiquement associés aux mouvements qui permettent de les former. De ce point de vue, les symboles les plus pertinents sont probablement les idéogrammes chinois ou japonais, qui sont très nombreux et visuellement complexes. Les traits composant chaque idéogramme doivent être écrits dans un ordre précis et rigoureusement codifié. Savoir lire les idéogrammes ‘kanji’ demande aux jeunes japonais de nombreuses années d’apprentissage, au cours desquelles la méthode utilisée pour les mémoriser est l’écriture très répétitive sur le papier ou même avec le doigt, sur la table ou dans l’ air.
Jean-Luc Velay(1), Marieke Longcamp(1) & Marie-Thérèse Zerbato-Poudou(2) (1) Institut de Neurosciences Cognitives de la Méditerranée (CNRS UMR 6193), 31 chemin Joseph Aiguier, 13402 Marseille cedex 20 (2) IUFM, Université de Provence, 63 La Canebière 13001 Marseille
Je joue la pièce musicale que vous écouterez grâce à la lecture à vue. Admettons-le tout de suite, cette lecture se fait en diagonale. J’utilise les notes et phrases pratiquées au cours des derniers jours. Celles dont je possède la ligne mélodique.
Dans cette lecture à vue, je n’essaie pas de rendre l’intégralité de l’oeuvre. Je laisse aux virtuoses cette tâche.
Je pense comme ce musicien qui disait des virtuoses qu’ils sont bons que parce qu’ils torchent plus vite que la moyenne des ours. Je ne parle pas ici de ceux qui composent. D’ailleurs plus souvent qu’autrement se sont des artisans pour qui cent fois sur le clavier il faut remettre les notes. Ciseler des partitions qui seront lues et jouées par ces mêmes virtuoses en deux temps trois mouvements.
Pour ce qui en est du morceau de Philip Wesley »La nuit qui approche » qui a inspiré ma pratique aujourd’hui. Vous remarquerez quelques croche-pieds ou jambettes avec galipettes improvisées à la clef pour retrouver la trame musicale. Improviser un des grands plaisirs de jouer de la musique.
Auriez-vous aimé que votre dentiste vous invite à un C A de gestion interne? J’étais là pour mes caries, j’ai eu droit à une réunion impromptue sur la gestion interne de la clinique. Vous allez comprendre.
Voici la lettre que j’ai fait parvenir à ma dentiste aussi la propriétaire.
Madame,
En février j’ai reçu de votre part des soins dentaires à votre clinique.
En plein milieu de l’intervention vous avez demandé à une seconde assistante de venir vous rejoindre.
Ceci afin de discuter de certains instruments qui devaient être changés dans les trousses (kit).
Cette même assistante est même allée chercher une de ces trousses.
Pendant 5 à 10 minutes vous avez échangé avec vos employées sur les mesures à prendre.
J’avais l’impression d’assister à un meeting de gestion. La mâchoire grande ouverte, en attente.
À la fin de l’intervention, j’ai souhaité connaître le prochain traitement à venir et à combien s`élevait les honoraires payés jusqu’à ce moment.
Je n’eus comme réponse que d’autres caries venaient soudainement d’apparaître et la secrétaire pourrait me dire le montant total de ce que j’avais payé.
Dernier point, il me semble que d’expliquer à votre client à la fin de l’intervention les détails des soins reçus serait faire preuve de respect.
Ce que je n’ai pas eu ni senti.
Veuillez noter qu’avec les autres dentistes de votre clinique qui m’ont traité, je n’ai eu aucun problème.
En terminant, je vous prierais d’annuler les rendez-vous que j’ai à votre clinique et de retirer mon nom de votre liste de clients à contacter.
Avec copie conforme à l’ordre des dentistes.
Travailler avec le public et surtout dans le domaine de la santé exige d’être à l’écoute de la clientèle.
Il semble que mon action aurait porté fruit. Il faut dénoncer les agissements par trop mercantiles.
La réponse que j’ai reçue aujourd’hui me laisse croire à des améliorationsfutures.
Bonjour
Je vous remercie de m’avoir fait part de la situation. Je comprends votre point de vue et le désagrément ressenti. De mon côté, je veillerai à ce que des situations de ce genre ne se produisent plus. Je peux vous proposer, dorénavant, de voir mes collègues les Dre X ou Dre Y ou encore de fermer votre dossier si vous jugez que la relation de confiance est brisée.
Dre Z
J’ai décidé de fermer mon dossier et de me mettre à la recherche d’une nouvelle Clinique sans C A où siéger.
Gerhard Holmes: Piano Heintzman 1906, Guitare Godin avec effets Behringer V-Amp, Enregistrement Cakewalk Sonar.
À chaque année lors du changement à l’heure avancée mon cycle circadien matinal doit faire un retour en plein hiver. Pour le lève-tôt que je suis pourquoi, faut-il une heure additionnelle de clarté en soirée au détriment d’une aurore qui doit se faire attendre?
Autres bonnes raisons pour ne pas changer l’heure normale:
1- Il faut veiller plus tard pour pouvoir admirer la voûte étoilée. On a qu’à penser aussi aux différentes pluies de météores manquées parce que trop tard dans la nuit.
2- Faire un feu de camp à l’extérieur sans noirceur nous fait perdre toute la magie des flammes qui dansent dans le feu.
3- Quand on se réveille de bonne heure il est normal en contrepartie de se coucher plus tôt. Le marchand de sable est beaucoup moins efficace à la clarté du jour. Et on entend rarement ceux qui se lèvent tard se plaindre de la lumière du jour.
4- Il y a aussi toutes les considérations publiques et sociales plus ou moins vérifiables comme l’énergie sauvée, les risques d’accidents plus nombreux sans oublier ceux et celles indisposés par le ramage matinal de la gent ailée.
5- Si vous avez eu de jeunes enfants à nourrir, il fallait y aller progressivement. Ce n’était pas toujours rapido-presto. Aucun problèmes pour les ados ils mangent sans arrêt, la seule place où vous pouvez les croiser, devant la porte du frigo.
6- Dernière et non la moindre, les effets sur notre santé. Le corps humain comme celui des animaux que nous avons domestiqués réagissent au changement d’heure. Pensez aux fermes laitières. Je vous mets un lien vers Wikipedia.
Il nous arrive tous dans le cours de notre vie d’avoir eu une coche mal taillée.
Un événement plus ou moins répréhensible dont les répercussions seront à la hauteur de la bourde.
Si par la suite aucune récidive n’eut lieu et que les deux parties n’y virent aucun inconvénient. Grand bien nous fit.
Quoi penser alors, à l’évocation de l’action, de cet interlocuteur qui au nom de ses valeurs, aussi nobles furent-elles, me jugea péremptoirement et n’accepta aucune justification.
Cela m’est arrivé dernièrement. Les détails ont peu d’importance.
Ce qui en eut, en portant ce jugement la relation entre nos deux personnes fut coiffée du nuage gris de l’intolérable doute. Bannie toute forme d’admiration réciproque, souvent la pierre angulaire d’une véritable amitié.
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Pièce de Joep Bevig. Dont je ne me lasse pas. J’apprends la partie piano en ce moment.
Lors de conversations entre deux personnes faisant connaissance il arrive que des coïncidences se révèlent. Nous avons lu les mêmes bouquins. Nous aimons certaines musiques aux préférences assez pointues, le grégorien ou Varèse, par exemple. Nous choisissons nos vacances dans le même hôtel sur le bord du fleuve. Et bien d’autres choses comme nos manières de vivre ou de penser.
Dans notre discussion j’en suis venu à parler de l’accès que j’ai à une maison de campagne. Ceux qui suivent ce blog se rappelleront d’un article sur le sujet. Il y a un lien plus bas pour le retrouver. Par la suite, la gentille dame m’annonce qu’elle a eu aussi une maison à la campagne et me donne le nom du village où elle vécut jadis ou presque.
Et patatras, je vous le donne en mille,c’est le même. Je lui réponds en lui demandant si le rang Untel lui dirait quelque chose. RePatatras pour madame maintenant. Sa maison, c’était la deuxième à gauche vers le village. Commence alors l’énumération des connaissances d’alors et celles toujours présentes. Facile d’imaginer notre étonnement devant tant de coïncidences.
Où cela nous mena-t-il? Une conversation qui dura le temps qu’il faut pour comprendre que des incompatibilités étaient trop apparentes d’un côté et insoupçonnées de l’autre. Vous avez une chance sur deux de découvrir qui fut l’instigateur(trice) de la fin de cet échange. Échange au demeurant qui fut fort agréable.
Coïncidence ou Synchronicité.
Hasard: Le hasard ne serait pas un produit de l’homme. Aussi intelligent que nous sommes, il nous est impossible de créer un programme qui soit réellement aléatoire. Mais tout de même, le hasard est présent dans la nature, il y a un nombre incalculable d’éléments qui en dépendent et qui sont imprévisibles. (Google)
Coïncidences: Événements qui arrivent ensemble par hasard. Le statisticien vous dira sûrement que ceux à qui cela arrive peu ou pas devraient côtoyer leurs semblables plus souvent, la misanthropie vous guette.
Pour simplifier, le hasard c’est l’aléa, le coup de dé, l’accident, l’imprévu… et la coïncidence c’est le synchronisme accidentel de deux actions. (Wikipedia)
Pour les friands de psychologie, plusieurs avenues s’ouvrent devant vous, en voici deux.
Synchronicité: Occurrence simultanée d’au moins deux événements qui ne présentent pas de lien de causalité, mais dont l’association prend un sens pour la personne qui les perçoit. (Wikipedia)
Synchronicité amoureuse: De fait, quelque soit la forme sous laquelle elle se présente, se définit par : L’imprévisibilité d’un évènement qui peut arriver à tout moment. L’absence de lien et de cause entre la situation que vous vivez et l’état subjectif dans lequel vous êtes. (Wikipedia)
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Essai de musique moins onirique presque minimaliste.
La première question qu’elle m’a posée au début de la discussion sur messenger: « Êtes-vous la personne qui a le pseudo de H…. sur le site XY? » C’était bien moi. Elle m’apprend qu’elle suit mon blog depuis un certain nombre d’années. Et qu’elle aime particulièrement ma pièce musicale, Clapotis. Que son écoute la réconforte énormément. Je lui réponds que cela me touche, vraiment.
Plus loin dans l’échange elle ajoute que lors du décès d’une personne très proche, elle l’a écoutée en boucle. Là, je suis complètement « flabergasté ». Qu’une de mes créations ait pu la rejoindre à ce point, l’aider dans un moment de grande douleur. Quand tu crées c’est la récompense ultime, cela malgré la tristesse de l’événement.
Première fois qu’une personne inconnue me contacte pour me faire part de son appréciation directement. Je remercie de tout coeur cette gentille dame de l’avoir fait.
Vous trouverez plus bas une des multiples raisons qui m’ont fait déserter ce blog ces dernières semaines. Il y a bien sûr le procrastinateur invertébré. Mais voilà qu’un de ces matins, en faisant le ménage des applications de mon ordinateur, se cachait dans l’arborescence un logiciel que j’avais complètement oublié. Par un heureux hasard j’avais mis sur une feuille de portée, la dernière pièce sur laquelle je travaille en ce moment. La feuille manuscrite n’était qu’un brouillon difficilement déchiffrable. La solution, MuseScore, le bidule de créations de partitions que je mets à jour et vogue la galère.
La capture d’image de la partition est le premier jet ou si vous voulez un aide mémoire pour l’enregistrement qui accompagne le tout. L’ajout des nuances, articulations et tempo se fera au rythme allegro ma non troppo.
SI vous suivez la partition en même temps que l’enregistrement vous noterez des silences ou de mesures en plus et/ou en moins. La partition est un premier jet. Le morceau devrait durer plus que 54 sec.
Quand cette inspiration m’est venue je pensais au style pop anglais de années 60, à la Herman’s Ermit.
Samedi matin après une nuit de sommeil somme toute bénéfique. Je me réveille toujours 3 ou 4 fois par nuit.
Mais je me rendors assez facilement. Il est loin ce temps où je pouvais dormir à poings fermés 7 ou 8 heures d’affilée.
Prostate et vessie dictent maintenant mes rêves ou somnolences.
Le réveil ou plutôt le saut du lit comme ce matin est pris en charge par un autre organe, mon estomac. Estomac trituré lui par mon pancréas déficient de type 2.
Le petit déjeuner sera accompagné des médicaments pris de mon pilulier comme à chaque repas d’ailleurs. Conséquence d’une matière grise qui fait preuve de moins en moins de plasticité.
Ce sera ensuite le rituel acoustico-prosthétique. Nettoyage de mes oreilles bioniques. Ces appareils auditifs furent et sont pour moi un bienfait de notre ère électro-informatique. Je suis branché directement sur toute la quincaillerie et gadgets de ma vie courante. Portable, chaîne stéréo, ordinateurs, téléviseurs, même ma voiture et surtout mes instruments de musique.
La chance d’avoir retrouvé une ouie normale il y a plus d’une dizaine d’années grâce à une technologie qui ne cesse de s’améliorer.
Je me targue d’être un des premiers chaînons existant vers le nouvel homme cybernétique. Le cyborgne.
Oui, oui le cyborgne parce que vient le temps de nettoyer mes lunettes. Bésicles progressives, il se doit, pour mieux vous voir et aussi vous lire.
Il ne me reste qu’à vérifier la pile de ma montre traceuse-de-pas et de mes fonctions physiques, entre autres mes pulsations cardiaques et la saturation en oxygène de mon sang.
Me voici prêt à affronter ma vie trépidante. Bien assis dans mon fauteuil préféré, café et portable à la main vous racontant les joies simples d’un homme du 21ième siècle.
Pour accompagner votre lecture. Une petite impro toute fraîche jouée. Voulant évoquer l’ambiance d’un matin de congé chez-moi. Départ lento et suite allegro ma non tropo. Que le bonheur d’être là, exister.