La publication de cet article date de mai 2014. Pourquoi le remettre en ligne? Mon fils a eu 35 ans le 24 décembre, je lui ai demandé de le lire. Je crois que sa situation et sa carrière correspondent aux critères élaborés plus bas.
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Une autre barrière des multiples de 5 que je viens de franchir.
Le cap des 65 ans est dépassé.
Ma relation avec le vieillissement ne cherche pas des années phares aux dizaines mais à celles se terminant par le chiffre 5.
Le premier véritable souvenir que nous pouvons situer dans le temps ce sera l’entrée en classe. Habituellement à 5 ans.
Deuxième choc : l’adolescence et sa kyrielle d’hormones. En pleine crise vers 15 ans.
Et vient la fin des études, sinon du premier vrai travail: plus ou moins 25 ans. À l’évidence le quart de siècle représente le passage reconnu à l’âge adulte. Pensons aux assurances auto et autres permis utiles dans notre société. Et le vieux cliché des catherinettes, jeunes femmes pas encore mariées à 25 ans.
Les deux prochains anniversaires soit 35 et 45 peuvent se confondre. Selon les priorités qui mènent nos vies. Ce pourra être la famille établie, avec maison et toutes ses obligations paraphernales* ou autres.
Il y aura les carriéristes tant masculins que féminines qui mettront de l’avant leur réussite professionnelle, artistique ou autre. En évitant de croire que ce sera au détriment de qui ou quoi que ce soit. La liberté de choisir en tout premier lieu.
Mais sera-t-elle la Liberté 55 tant souhaitée ?
Pour la première cohorte de Baby-boomers ce le sera presque. Mais les aléas de notre société capitalo-1%-tout-possédant feront que ceux l’atteignant plus tard auront bien de la difficulté à avoir cette idyllique retraite dorée même à 65 ans. Il faut voir ici comme pour les USA que la classe dite moyenne est souvent laissée sur une voie d’évitement. Le moins possible qu’elle s’enrichisse, qu’elle s’éduque facilement, qu’elle ait des soins de santé adéquats.
Le capitalisme se doit de s’enrichir mais est-il obligé de partager? Non, laissons cela aux oeuvres de bienfaisance. J’allais écrire bienséance ce que nous devrions tellement nous habituer à réviser tout au long de notre vie.
L’âge de la retraite bien sonné… 65. Chiffre magique qui se permutera en nombre plus élevé pour les générations à venir que nous avons grassement hypothéquées. Mon pelletage en avant personnel ne sera pas tellement difficile. Il soulèvera un petit tas issu de ma simplicité involontaire qui devient de plus en plus volontaire.
Cela dit sans animosité. Les 20 dernières années en furent de partage pour l’éducation de mes 2 enfants au début et de mes recherches d’intériorités, de buts fixés ayant bien peu d’assise dans notre société de consommation. Vivre au jour le jour ne travaillant que pour avoir du temps mien et pour les miens.
Ce que je souhaite le plus maintenant. De me rendre à 75 en santé et si possible à 85 dans le même état. J’essaie d’avoir des habitudes de vie saine mais jamais au détriment du plaisir.
Que ferai-je de tout ce temps qui m’est attribué? Des phrases comme vous venez de lire, des musiques que je peaufinerai, des lectures longtemps mises de côté et encore quelques années de travail très partiel pour arrondir les fins de mois . Surtout parce que j’aime le dynamisme de mes jeunes collègues et qui je crois m’apprécient autant que je le fais.
* Paraphernal : se dit des biens de la femme mariée ne faisant pas partie de la dot. Il y a longtemps que je souhaitais l’utiliser ce mot là. On retrouve en anglais le mot Paraphernalia qui signifie tout l’attirail utilisé pour une activité quelconque. Des traductions françaises: un bazar, un attirail. Mais pas paraphernalia j’aime la prononciation de ce mot, dommage que nous puissions en avoir une traduction française identique.