Drôle de titre donné à mon impro quotidienne, comme mes pratiques ce matin au piano. D’une partition à l’autre. Une vraie queue de veau. Mon piano aqueux rendu À veau-l’eau s’est perdu À la queue leu leu là l’air Celui des ronds dans l’eau.
N.B. Ces quelques mots quasi automatiques dirigent aussi mes choix musicaux. Me voilà parti à la recherche de la partition. J’espère que mme Françoise me permettra d’ajouter à mes thèmes à développer.
Tous les jours ou presque la lecture de vos articles, chères bloggeuses et chers bloggeurs, me ravit. Vos textes qu’ils soient poétiques, philosophiques, humoristiques, mélodiques, graphiques ou anecdotiques font mon bonheur depuis des années. Mon réveil ne serait plus le même sans votre présence. Dès le petit déjeuner pris, il y aura le nième café bien installé dans mon fauteuil préféré et la recherche des articles chouchous. Que de l’admiration pour celles et ceux d’entre vous qui publiez bon an mal tous les jours ou presque. Sans exclure ces mots qui réapparaissent après une absence plus ou moins longue pour nous surprendre encore et encore. Votre imagination, vos inspirations et vos différents styles me redonnent confiance à l’égard du genre humain. Je retourne vous lire et voleter d’une plume à l’autre.
Impro a contrario. Texte influencé par ma pratique matinale. C’est habituellement l’inverse.
Je vous parle souvent de mon oreille relative. Celle qui est capable de reconnaître le ton dans lequel se joue une pièce. Oreille qui se rebiffe souvent si je dois l’interpréter dans une autre tonalité. Il en est de même pour les sonorités d’instruments que me permet mon clavier-synthétiseur. Je pratique en ce moment un vieux thème musical utilisé par la télé de Radio-Canada pour le générique d’entrée de l’émission CinéClub. Nous sommes ici pendant les années cinquante et le début des années soixante. Dimanche en fin de soirée on nous présentait un choix de films reconnus comme des chefs-d’oeuvre et aussi comme on le dit aujourd’hui des « films d’auteurs ». Pensons à Bergman, Antonioni, Rossellini, DeSica, Goddard, Truffaut. Évidemment c’était diffusé sur nos appareils en n&b. Tout comme la plupart de ces films d’ailleurs. Pour bien des gens de ma génération ce fut le premier contact avec le cinéma reconnu comme non commercial. Mais revenons à mon synthétiseur-clavier et son choix d’instruments innombrables. La pièce « True blue Heart » utilisée dans le générique se joue sur un piano honky-tonk, comme pour le rag time. Me voici donc à concocter le meilleur choix de sons pour me rapprocher le plus possible de l’original. Tout ne va pas très bien mme la marquise, ne pas oublier cette chère oreille qui n’est pas au diapason du son honky-tonk . Je n’ai pas compté le nombre de fois qu’il me fallut reprendre l’enregistrement. C’est le but premier de bien jouer de la musique, il faut pratiquer. En terminant, le titre de cette pièce musicale au Québec prit le nom de l’émission: CinéClub. Tout bon pianiste à qui on demandait de la jouer, la connaissait sous ce vocable.
Lecture à vue presque mémorisée. Excusez les quelques notes fausses et hésitations.
Nous avons notre première livraison de manne blanche, celle qu’affectionne les amants de l’hiver. Avec un gros effet cependant sur cette page que j’aimerais bien noircir de ma prose anecdotique. Tout comme à l’extérieur, le blanc domnine.
Au piano, juste les notes noires qui semblent être volontaires pour une impro. Mais encore, il faudra l’aide d’une ou l’autre de ces blanchâtres récalcitrantes. Mais l’instrument est lui aussi indomptable, les notes noires glissent sous mes doigts. Autre aléa hivernal, les mains sèches.
J’aime l’hiver. Juré craché! Mais pas celui de novembre qui ne sait sur quel verglas perdre pied. J’arrive de pelleter. Une neige lourde et mouillée. Ouf!Tant tellement lourde qu’il y avait ce matin 350 000 foyers sans courant à cause des branches d’arbres s’affaissant sur les lignes électriques. Vivement la poudreuse qui virevolte, arabesques et tourbillons en prime.
Journée sans inspiration musicale en voici une d’il y a quelques jours. Pratique en ré mineur avec un petit côté mordant.
Lumière de novembre juste avant l’encabanement hivernal
Certains moments dans une vie sont ralentis par les soubresauts de son corps. La carcasse qui a de la difficulté à outre-passer les petites douleurs l’affligeant. Rien de bien grave, juste assez pour drainer une partie de mon énergie. Mais il y a pire. Être incapable de venir à bout d’une partition de Max Richter, Written in the Sky. Une armature à cinq bémols, ça peut aller mais de diviser la mélodie entre les deux mains, pas habitué le pianoteux du dimanche. En général la main droite s’occupe du thème et la main gauche accompagne. Mes choix de musiques à pratiquer viennent surtout de ce que j’aime écouter. Dans ce morceau la ligne mélodique m’attirait. Fallait pas. Mon oreille privilégie la droite. J’eus et j’ai toujours de la difficulté à décommander les deux mains, ici afin de partager les bonnes notes du thème. Voilà donc les deux principales raisons de mon absence cette dernière quinzaine. Et cet article aujourd’hui pour me forcer la main ou plutôt les deux mains à s’accorder pour en venir à bout de cette partition. Quant à mes petits bobos, l’encabannement hivernal me fera du bien.
Lecture à vue de la pièce ci-haut nommée. Hésitations en prime.